AN EVENING WITH
AVISHAI COHEN
« TWO ROSES »
et les Solistes de la Menuhin Academy
Israélien d’origine, Avishai Cohen et sa contrebasse sont des icônes du jazz moderne.
En trio ou accompagné d’un orchestre symphonique, cet artiste dégage une aura et un charisme sur scène exceptionnel.
Il chante parfois dans des langues inconnues dont les sonorités résonnent en chacun d’entre nous sans besoin d’en comprendre le sens.
Nous le retrouvons avec bonheur, accompagné des Solistes de la Menuhin Academy, le temps d’une soirée inoubliable.
Marie-Noëlle Tirogalas
Programme
Romanian Folk Dances, Sz. 68
Béla Bartók
Hayo Hayta
Composed by Avishai Cohen
Puncha Puncha
Traditional – Arranged by Avishai Cohen
Dreaming of a dream – on a theme by Avishai Cohen
Composed by Tscho Theissing
Dreaming
Composed by Avishai Cohen
Arab Medley
Traditional/Folk – Arranged by Avishai Cohen
Almah Sleeping
Composed by Avishai Cohen
Selection from upcoming album Shifting Sands
Alon Basela
Lyrics and music composed by Avishai Cohen
Shalom Aleichem
Composed by Avishai Cohen
Poem lyrics from Kabalat Shabbat Prayer
©Andreas Terlaak
Basse, chant : Avishai Cohen
Piano : Elchin Shirinov
Percussion : Roni Kaspi
« Two Roses » d’Avishai Cohen
En avril 2021, Avishai Cohen sort son premier album orchestral avec le label français Believe/Naïve. L’album a été enregistré lors d’une résidence de Cohen et d’un concert à guichets fermés avec l’Orchestre symphonique de Göteborg et l’Orchestre national suédois, sous la direction du Suédois Alexander Hanson.
La sortie de l’album «Two Roses» est la continuation du projet unique de Cohen «An Evening with Avishai Cohen», présenté pour la première fois en direct fin 2015. On retrouve au coeur de l’album Cohen à la basse et au chant aux côtés de ses partenaires musicaux Elchin Shirinov, Azerbaïdjan, au piano, et Mark Guiliana, États-Unis, à la batterie. La liste des morceaux comprend des compositions de jazz contemporain et de musique du monde de Cohen, des chansons à succès comme «Seven Seas» et «Song For My Brother», ainsi que des chansons traditionnelles hébraïques et ladino orchestrées comme «Puncha Puncha» et d’autres compositions et arrangements classiques originaux. De nombreux musiciens rêvent d’enregistrer un disque avec un orchestre symphonique, mais peu ont les moyens de le réaliser. Grâce à une capacité extraordinaire à composer des mélodies qui prennent racine dans l’esprit de ses auditeurs et parce qu’il a patiemment interprété ces compositions sur scène au point qu’elles font pratiquement partie de lui, Avishai Cohen était bien placé pour réaliser une telle ambition. «Two Roses» est le résultat d’un long processus qui a débuté en 2013 lorsque Cohen a enregistré son album «Almah», avec son trio et un petit ensemble de chambre composé de quatre instruments à cordes et d’un hautbois.
La musique de Cohen est une tapisserie complexe d’influences mondiales et historiques. Maître de la musique afro-caribéenne, Cohen en a absorbé la complexité. Également touché par les mélodies du folklore israélien, et la complexité de leurs héritages sépharades, ashkénazes ou yéménites, il a réintroduit la «Morenika» traditionnelle ladino, ainsi que des airs populaires de son pays natal, comme «Two Roses», qui prête son titre à cet album. Le titre lui-même est une métaphore de l’habile fusion du jazz et du monde symphonique dans cet album. Fan des standards du jazz, qu’il aime s’approprier par des arrangements très personnels – dans cet enregistrement, avec une version de «Nature Boy» – Cohen n’en reste pas moins un compositeur de thèmes à part entière. Nombre de ses propres «classiques» sont inspirés par l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, les pays slaves et la Russie. «Enregistrer avec un orchestre est une aventure en soi. Ce n’est pas comme faire un disque de jazz». Un orchestre a son propre rythme, il faut comprendre comment il respire, dit Cohen. Et il a enfin trouvé un ensemble capable de lui offrir cette expérience: les 92 femmes et hommes talentueux de l’Orchestre symphonique de Göteborg, dirigé par Alexander Hanson. Cohen ne s’est pas lancé seul dans cette aventure: son trio comprend deux musiciens pour lesquels il ne tarit pas d’éloges. Le pianiste Elchin Shirinov, et le batteur Mark Guiliana, avec lequel Cohen a révolutionné l’approche du trio. « Je me suis essentiellement consacré aux mêmes chansons toute ma vie, admet Cohen, ce qui ne m’a pas empêché d’en écrire et d’en apprendre de nouvelles…» Il explique que son arrangement en mi majeur de «A Child Is Born», de Thad Jones, maintenant transposé à la gamme symphonique, remonte à l’époque de son propre International Vamp Band, dans lequel il jouait principalement du piano. «Two Roses» comprend toutefois des originaux comme «When I’m Falling», qui témoigne de la dimension autobiographique qu’a prise son travail. « Entendre des chansons comme «Morenika» ou «Puncha Puncha», c’est comme changer d’époque, se retrouver à un moment où rien n’est plus pareil», note Cohen. Le déroulement de «Two Roses», à plusieurs égards, ressemble à la bande-son d’un film épique, parfois teintée de nostalgie, portée ailleurs par une énergie trépidante et vibrante. Sur «Two Roses», seules comptent la performance, l’émotion et l’expression personnelle d’un citoyen du monde qui considère la musique comme sa seule vraie patrie.
De 2012 à 2019, Maxim Vengerov a été le directeur artistique de l’Académie.
En 2015, les solistes de l’Académie sont devenus l’orchestre résident de l’Institut Le Rosey à Rolle.
Ils y offrent des concerts publics, participent à plusieurs festivals en Suisse et en Europe et préparent des tournées internationales. Au total une trentaine de concerts annuels.
En juillet 2019, Renaud Capuçon a rejoint l’Académie pour en prendre la direction artistique et lui insuffler un élan nouveau. Il s’est adjoint un deuxième enseignant pour le violon, Guillaume Chilemme. De prestigieuses invitations sont depuis régulièrement lancées pour organiser des master classes au Rosey Concert Hall pour chaque instrument et pour la musique de chambre. Le corps professoral s’est récemment étoffé grâce à la venue de deux autres maîtres, Gérard Caussé pour l’alto et Clemens Hagen pour le violoncelle.