Orchestre Symphonique
Suisse des Jeunes
Direction : Kai Bumann
Violon : Daniel Lozakovich
L’Orchestre Symphonique Suisse des Jeunes est un orchestre comme aucun autre : des jeunes musiciens extrêmement brillants, de 15 à 25 ans, se réunissent pour deux tournées annuelles, offrant à la musique classique sa relève.
Nous sommes particulièrement heureux de les accueillir au Rosey Concert Hall avec, en soliste, notre ami, jeune violoniste prodige Daniel Lozakovich, dont la brillante carrière est une source d’inspiration.
Marie-Noëlle Tirogalas
PROGRAMME
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Concerto pour violon en Ré majeur op. 35
Béla Bartók (1881-1945)
Concerto pour orchestre
Depuis plus de cinquante ans, l’Orchestre Symphonique Suisse des Jeunes (OSSJ) allie talent et passion en réunissant de jeunes musicien·ne·s de toute la Suisse. Cela en fait une des rares organisations culturelles suisses actives sur le plan national.
L’Orchestre Symphonique Suisse des Jeunes est un orchestre exceptionnel : jusqu’à cent jeunes musiciens âgés de 15 à 25 ans, venant des quatre coins de la Suisse, se réunissent sous la baguette du chef de renommée internationale, Kai Bumann, afin d’interpréter des œuvres exigeantes, recouvrant toutes les périodes de la musique classique.
Lors des répétitions et des concerts, les talentueux jeunes musiciens se forgent une précieuse expérience d’orchestre, qui marquera de façon durable le reste de leur carrière. Ainsi beaucoup d’anciens membres de l’OSSJ occupent aujourd’hui un poste dans un orchestre professionnel renommé. La grande diversité́ de langues présente à l’OSSJ permet également de tisser des liens entre les différents cercles culturels suisses. Durant ses tournées de printemps et d’automne, comptant chacune six à sept concerts dans toute la Suisse, l’Orchestre Symphonique Suisse des Jeunes s’efforce de charmer le public, toujours à reconquérir, et d’enthousiasmer les médias. C’est grâce au soutien financier de l’État, des cantons, communes, entreprises, associations privées et mécènes que cette plateforme unique peut être mise à disposition des musiciens. À travers ce phénoménal encouragement de la relève dans le domaine de la musique classique, l’OSSJ apporte une contribution non-négligeable à la culture et à la formation en Suisse.
Né en 1961 à Berlin, Kai Bumann débute sa carrière scénique en 1986, à la suite de ses études – il est co-répétiteur dans un premier temps à Trèves, puis dès 1988 à Freiburg. En 1989, il devient premier Kapellmeister au Landestheater de Detmold, où il occupe la place de directeur musical ad intérim en 1992/1993. Pendant la saison 1996/1997, il est engagé au Staatstheater Wiesbaden. En 1997, le Staatsoper de Cracovie le nomme chef titulaire. En 1998, Bumann fait ses débuts au Deutschen Oper de Berlin. Il dirige en 2003 la première du « Falstaff » de Verdi à l’opéra de chambre de Varsovie et occupe le poste de directeur musical dans cette institution jusqu’en été 2013.
En 1994, Bumann obtient le deuxième prix de direction au concours international d’exécution musicale de Genève (CIEM). Peu de temps après, son activité en Pologne s’intensifie et il se produit dès lors régulièrement dans toutes les grandes villes du pays.
De la saison 2008/2009 à l’été 2012, il occupe le poste de chef titulaire et de directeur artistique de la Philharmonie de Danzig. Entre 2013 et 2016, il est chef invité de la Philharmonie de Lodz. Au commencement de la saison 2015/2016, Kai Bumann devient chef titulaire des deux orchestres de la philharmonie de Bydgoszcz (Bromberg). Il est également professeur à l’Académie de musique de Gdansk, où il se plait à enseigner à de jeunes chefs prometteurs.
Kai Bumann dirige l’Orchestre Symphonique Suisse des Jeunes depuis 1998.
Violon 1
Beatrice Alice Harmon (Bâle/Zurich), premier violon
Aline Brunner (Münchenstein)
Wojciech Chmielewski (Bern)
Shirin de Viragh (Zollikon)
Selina Frei (Rüti/ZH)
Marius Gruffel (Perly)
Susanne Isenberg (Sion)
Filippo Jakova (Lugano)
Alexis Mauritz (Lausanne)
Stefanie Müller (Luzern)
Claire Nendaz (Sion)
Naomi Onaka (Winterthur)
Livia Unternährer (Buttisholz)
Sara Voegeli
Jonathan Zipperle (Menziken)
Violon 2
Sophia Tankosic (Meilen), cheffe d’attaque
Aude Chappuis (Bretonnières)
Lea Frei (Rüti/ZH)
Sarah Hirschi (Adligenswil)
Melanie Krebser (Kriens)
Gina Lanzrein (Moosseedorf)
Emilie Merten (Bannwil)
Aline Sarah Müller (Berne)
Mika Ruckstuhl (Petit-Lancy/GE)
Fiore Streit (Berne)
Emilie Tâche (Bâle)
Lázár Tóth
Sara Walser (Laupersdorf)
Alto
Coralie Tschanz (Châbles/Zurich), cheffe d’attaque
Céleste Bouillet
Yunan Chen (Bâle)
Lior Kamanga (Lucerne)
Mira Maranta (Lucerne)
Nina Mayer (Grolley)
Naomi Spicher (Corcelles-près-Payerne)
Bea Steinbach (Kriens)
Camille Stromboni
Antoine Thévoz (Penthalaz)
Hanna Werner (Tägertschi)
Violoncelle
Camille Thévoz (Penthalaz), cheffe d’attaque
Marie Ausländer (Lausanne)
Giulietta Di Marco (Lausanne)
Hélène François (Lausanne)
Claire Heinrich (Lausanne)
Alina Mayer Whitla (Basel)
Francisca Parente (Genève)
David Pfistner (Luzern)
Délia Phan (Lausanne)
Juliette Rochat (Pully)
Contrebasse
Joël Küchler (Einsiedeln), chef d’attaque
Juliana Gonçalves (Lausanne)
Lia Neff
Lina Sophia Obertanner (Zurich)
Arthur Popescu
Flûte
Marta Dzieciol (Bâle)
Joana Fernandes (Bâle)
Ginestra Spadari (Genève)
Iker Sáez-Liébana (Zurich)
Hautbois
Pietro Bodini (Lugano)
Manuel Nunes (Zurich)
Elisa Olmeda (Bâle)
Clarinette
Antony Burkhard (Zurich)
Gabriel Pernet (Bex)
Patricia Sa Duarte (Bâle)
Marco Sousa (Massagno)
Basson
Simon Demangeat (Gaillard)
Ré Minart-Warscott (Annemasse)
Joana Rocha (Genève)
Cor
Philippe Hess (Bâle)
Maurin Jenni (Schüpfheim)
Maxime Lambert (Grolley)
André Marques
Nils Wiesli (Kriens)
Trompette
Jon Flurin Buchli (Lucerne)
Rodrigo Machado (Zurich)
Jonas Wilhalm (Birsfelden)
Maria Zumbrunn (Wittinsburg)
Trombone
Romain Nussbaumer (Olten)
Elias Schäfer (Meilen)
Gian Marco Simonett (Langenthal)
Tuba
Mathieu Saá Tejada
Percussion
Camille Cossy (Bex)
Charles de Ceuninck (Carouge)
Harpe
Marlene Andersson (Lausanne)
Eloïse Fares (Ambilly)
Daniel Lozakovich, dont les interprétations majestueuses laisse les critiques et le public sous le charme, est né à Stockholm en 2001 et a commencé le violon peu avant sept ans. Il a fait ses débuts de soliste deux ans plus tard avec l’Orchestre de chambre des Virtuoses de Moscou et Vladimir Spivakov à Moscou et s’est rapidement produit avec, entre autres, le Royal Stokholm Philharmonic, le Moscou Philharmonic et le Royal Liverpool Philharmonic, l’Orchestre national de France et l’Orchestre symphonique de la radio suédoise.
Depuis, Daniel a travaillé régulièrement avec d’autres orchestres de premier plan comme l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, l’Orchestre symphonique de Göteborg, l’Orchestra Sinfonica Nazionale della Rai et l’Orchester der Komischen Oper Berlin, ainsi qu’avec certains des chefs les plus éminents, notamment Vasily Petrenko, Leonard Slatkin, Andris Nelsons, Semyon Bychkov, Neeme Järvi, Klaus Mäkelä, Robin Ticciati et Lahav Shani. Ses partenaires de musique de chambre, quant à eux, incluent Emanuel Ax, Khatia Buniatishvili, Seong-Jin Cho, Sergei Babayan, Martin Fröst, Renaud Capuçon, Daniel Hope, Shlomo Mintz et Maxim Vengerov.
Le monde du violon bourdonnait de nouvelles sur l’étonnant jeune suédois bien avant que Daniel ne fasse sa percée internationale en mai 2016, lorsqu’il a fait la une des journaux du monde entier comme lauréat du Concours international de violon Vladimir Spivakov et, peu après, en tant que soliste de retour avec l’Orchestre du Mariinsky sous la direction de Valery Gergiev lors du concert de clôture du XVe Festival de Pâques de Moscou. Il a signé un contrat exclusif avec Deutsche Grammophon en juin 2016, peu après son 15e anniversaire. Cet accord a fait de lui le plus jeune membre de la famille d’artistes de DG. Il a également renforcé son statut de virtuose unique en son genre, doté d’une gamme d’expression et de musicalité envoûtante.
Peu avant de signer avec le label jaune, Daniel Hope, un autre artiste de DG, a invité Daniel Lozakovich à se joindre à lui pour enregistrer une sélection de Duos pour deux violons de Bartók pour l’album My Tribute to Yehudi Menuhin de Hope. Le premier enregistrement complet de Lozakovich pour Deutsche Grammophon, réalisé avec le Kammerorchester des Symphonieorchesters des Bayerischen Rundfunks, est sorti en juin 2018 et comprend les deux concertos pour violon de Bach (BWV 1041 et 1042), ainsi que sa Partita n°2 en ré mineur BWV 1004 pour violon seul. Son premier album a connu un grand succès, atteignant la première place du classement Amazon français (toutes catégories musicales confondues) et la première place du classement des albums classiques en Allemagne.
None but the Lonely Heart, le deuxième album de Lozakovich, est sorti en octobre 2019. Consacré à Tchaïkovski, il comprend le concerto pour violon, enregistré en direct avec l’Orchestre national philharmonique de Russie et Spivakov ( » une lecture engagée, retenue et profonde, d’une musicalité sans égale « , classiquenews.com), la Méditation pour violon et orchestre et des arrangements de deux œuvres vocales, l’air de Lensky dans Eugène Onéguine et la chanson dont l’album tire son nom : la Romance Op.6 n°6, » None but the lonely heart « .
Pour son dernier album, Daniel s’est associé à son mentor Gergiev et aux Münchner Philharmoniker pour célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven avec un enregistrement sur le vif de son concerto pour violon, une œuvre qu’il considère comme « le plus grand concerto jamais écrit ». Disponible en vidéo e-album depuis le 5 juin 2020, l’enregistrement est prévu pour une sortie en CD et en e-album le 21 août.
Après avoir commencé la saison 2019-20 en interprétant le deuxième concerto pour violon de Prokofiev avec l’Orchestre Mariinsky et Gergiev à Montreux et le concerto pour violon n° 1 de Bruch avec le RTÉ National Symphony Orchestra et Nathalie Stutzmann à Dublin, Daniel s’est ensuite rendu aux États-Unis pour faire des débuts très attendus avec le LA Philharmonic et Esa-Pekka Salonen, avec trois interprétations du concerto de Tchaïkovski. En novembre, il est retourné aux États-Unis pour redonner cette œuvre et a fait ses débuts dans la série d’abonnement avec l’Orchestre symphonique de Boston sous la direction de Nelsons, avant d’interpréter ce même concerto à Toronto et au Gulbenkian à Lisbonne. Il a terminé l’année 2019 par une série de concerts à Munich et Amsterdam, dans le concerto de Beethoven avec le Philharmonique de Munich et Gergiev. En février 2020, il a fait ses débuts avec l’Orchestre de Paris dirigé par Christoph Eschenbach en donnant deux fois le concerto de Mendelssohn lors des concerts de clôture du Festival international de musique des Canaries.
La saison prochaine, il se produira notamment au Festival de Tsinandali en Géorgie, avec le concerto de Tchaïkovski avec l’Orchestre national de France, le Philharmonia Orchestra, l’Utah Symphony et l’Orchestre métropolitain, avec le concerto de Beethoven avec le Wiener Kammerorchester et l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, et le concerto de Mendelssohn avec le Gewandhausorchester de Leipzig.
Outre sa victoire au Concours Spivakov, Daniel Lozakovich a remporté de nombreux prix, notamment le prix du « Jeune artiste de l’année » 2017 au Festival des Nations (Allemagne), le prix du « Jeune talent » 2017 aux Premios Excelentia (Espagne) et le prix du « Jeune artiste prometteur » 2019 aux Premios Batuta (Mexique).
Il a commencé à étudier avec le professeur Josef Rissin à l’Université de musique de Karlsruhe en 2012 et, depuis 2015, il est encadré par Eduard Wulfson à Genève. Il joue à la fois le Stradivarius » ex-Baron Rothschild « , généreusement prêté au nom du propriétaire par Reuning & Son (Boston) et Eduard Wulfson, et le Stradivarius Le Reynier (1727), aimablement prêté par le groupe LVMH.