REVOLTA
Geneva camerata
La Cinquième Symphonie de Chostakovitch comme vous ne l’avez jamais entendue : bienvenue dans le monde un peu fou de la Geneva Camerata, avec ses musiciens qui jouent en dansant, accompagnés par des danseurs de hip-hop et de krump.
Marie-Noëlle Tirogalas
PROGRAMME
Olga Trofimova
Birds Dancing in a Tree of Light
Dimitri Chostakovitch
Symphonie n°5 en ré mineur
Arrangement pour orchestre de chambre, Jonathan Keren
© Yannick Perrin
Directeur musical et artistique
Reconnu comme l’un des pianistes et chefs d’orchestre les plus audacieux de sa génération, David Greilsammer est passionné par les projets novateurs, la création contemporaine et les passerelles entre les arts et les cultures.
Paru chez Naïve, son dernier album en solo, nommé Labyrinth, a reçu plus de dix récompenses internationales et a été encensé par la presse qui l’a décrit comme « radical », « courageux » et « épatant». Ses autres albums récents, parus chez Sony Classical, ont été primés par de nombreuses distinctions, notamment celles du New York Times, du Boston Globe et du Sunday Times.
Acclamé également pour ses interprétations des œuvres de Mozart, David Greilsammer a créé l’événement en interprétant, en une journée marathonienne, l’intégrale des sonates pour piano, et plus récemment en dirigeant depuis son piano les vingt-sept concertos de Mozart, dans le cadre de neuf concerts consécutifs.
Directeur musical et artistique du Geneva Camerata, David Greilsammer s’est produit comme chef et soliste avec le BBC Philharmonic Orchestra, le San Francisco Symphony, le Philharmonique de Radio France, le Tokyo Metropolitan Symphony, l’Orchestra Verdi di Milano, le Symphoniker Hamburg, le Israel Symphony Orchestra et l’Orquesta Sinfónica Nacional de México.
Ses récitals en solo, présentant toujours des programmes éclectiques et aventureux, ont été donnés au Concertgebouw d’Amsterdam, au Lincoln Center de New York, au Kennedy Center de Washington, au Wigmore Hall de Londres, à la Elbphilharmonie de Hambourg, au Théâtre du Châtelet à Paris, à la Biennale de Venise, au Oriental Art Center de Shanghai, au Théâtre de la Cité Interdite à Pékin et au Théâtre National de Namibie.
Parallèlement à son travail avec le Geneva Camerata, David Greilsammer est également le directeur musical et chef d’orchestre attitré de l’Orchestre Philharmonique de Medellín, en Colombie.
© Yannick Perrin
Dorothée Nodé-Langlois
©kronos pictures
Stephanie Park
©kronos pictures
Chorégraphie et mise en scène
Reconnu comme l’un des plus grands pionniers de la danse contemporaine et de la danse hip-hop, Kader Attou continue à révolutionner le monde de la chorégraphie et de la danse urbaine. Grâce à une démarche humaniste qui fusionne les genres et les cultures, Kader Attou contribue depuis de longues années à intégrer l’univers du hip-hop dans le langage chorégraphique actuel. Enfant de l’immigration, il explore les questions de l’identité, de la différence et de l’altérité, afin de les transformer en un lieu de convergence où se construit une communauté de corps et d’émotions.
Dès ses débuts, Kader Attou se prend de passion pour la danse urbaine qu’il considère comme une discipline artistique d’une poésie et d’une force exceptionnelles, ainsi qu’un moyen de questionner la condition humaine. Afin d’approfondir cette démarche, il crée avec plusieurs jeunes danseur·euse·s la Cie Accrorap, qui deviendra par la suite l’une des plus importantes compagnies de danse contemporaine à l’international. Aujourd’hui, ses chorégraphies sont devenues des références absolues dans le domaine – nous pouvons citer les spectacles Prière pour un fou, Anokha, Douar ou encore Les corps étrangers.
En 2008, Kader Attou est nommé directeur du Centre Chorégraphique National de La Rochelle, devenant ainsi le premierchorégraphe issu de l’univers hip-hop à la tête d’une institution nationale en France. En 2013, Kader Attou est promu par le Président de la République française au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et en 2015, il est également nommé Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur.
Chorégraphie, danse hip-hop et krump
Enfant, Grichka impressionne son entourage par son talent exceptionnel de danseur. Repéré par plusieurs chorégraphes et danseur·euse·s, il se forme très jeune à de nombreux styles, allant du classique à la danse africaine, en passant par le hip-hop et la danse contemporaine. À l’âge de onze ans seulement, il découvre les danses urbaines auprès des chorégraphes Kader Attou et Dominique Lisette. Puis il intègre des spectacles chorégraphiques avec de grandes compagnies, telles que Black Blanc Beur, Accrorap ou encore Révolution.
En 2005, à travers le documentaire RIZE de David LaChapelle, il fait la découverte de sa danse de prédilection, le krump, lui permettant d’exprimer avec énergie sa personnalité, ses racines métisses et sa spiritualité. Très vite, il décide de remonter aux sources de ce mouvement et se rend, en 2006, là où tout a commencé : les ghettos de Los Angeles. En 2008, il intègre la NY Madness Fam aux États-Unis, lui conférant le statut de précurseur et initiateur du mouvement krump en Europe. Grichka participe à de nombreuses battles et remporte deux fois le championnat mondial de krump EBS.
Également enseignant krump et hip-hop internationalement, il décide en 2019 de se plonger dans le monde de la chorégraphie contemporaine et de la mise en scène, pour proposer un nouveau spectacle, nommé Birth. En 2021, il est invité par le TanzKomplizen Theater et l’Association Offensive en Allemagne pour chorégraphier A Human Race, une pièce qui explore le sujet du racisme structurel, avec comme musique Le Sacre du Printemps de Stravinsky. En 2023, il chorégraphie la cérémonie d’ouverture du premier « Cultural talents tournament » en Arabie saoudite. De plus, il chorégraphie les deux dernières cérémonies d’ouverture de Roland Garros aux cotés de la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani et son orchestre Divertimento.
Danse hip-hop et krump
Danseuse depuis sa prime enfance, Melissa débute sa formation avec la danse jazz, ainsi qu’avec la discipline de la gymnastique rythmique. À l’âge de treize ans, elle est repérée par plusieurs danseur·euse·s et chorégraphes en France, qui l’initient aux danses urbaines, au hip-hop et à la Street Dance. Elle intègre par la suite une formation auprès de l’un des plus importants professeurs de danse urbaine, Afid Zekhnini. Très vite, son talent la propulse dans une carrière internationale, en tant qu’invitée de plusieurs compagnies de danse européennes prestigieuses. Sa virtuosité spectaculaire sur scène, son charisme inouï et sa générosité sans limite lui permettent de se démarquer dans l’univers des danses actuelles.
En 2006, Melissa s’installe à Paris et commence à travailler avec plusieurs chorégraphes de la scène contemporaine française. En 2008, elle découvre le mouvement krump qui lui permet de déployer toute son énergie et sa passion. Elle devient rapidement lauréate de plusieurs prix internationaux dans le cadre de concours de danse krump et hip-hop. Elle décide de fonder le Collectif Madrootz – regroupant les pionnier·ère·s du krump européen – et crée plusieurs projets et évènements chorégraphiques, avec de célèbres danseur·euse·s et chorégraphes européen·ne·s et américain·e·s. Au fil des années, Melissa a également participé à de nombreux projets sociaux et caritatifs, mêlant la danse avec des valeurs humaines qui lui sont chères.
Danse hip-hop et krump
Originaire du Libéria, en Afrique, Dexter se voit obligé de s’exiler de son pays dès un très jeune âge, en raison des nombreux conflits politiques et militaires. Ainsi, encore enfant, il est contraint à voyager entre divers pays africains, espérant pouvoir un jour revenir dans sa patrie. Malgré cette enfance compliquée, plusieurs danseur·euse·s repèrent son talent et sa créativité et l’encouragent à perfectionner son style et son langage artistique. Petit à petit, Dexter se voue entièrement à la danse.
En 2006, il découvre le mouvement krump, ce qui lui permet de développer une gestuelle particulière, s’inspirant du concept d’animalité, de spiritualité et de divers styles – entre tradition et expérimentation. Il remporte de nombreuses compétitions internationales et devient rapidement une référence dans la scène hip-hop en Afrique. Suite à ses premiers succès en tant que danseur professionnel, ses mentors l’encouragent à poursuivre une carrière internationale. Après avoir suivi au Sénégal un perfectionnement dans le domaine du style Sunu Street, il décide de s’immerger également dans l’univers de la danse contemporaine, souhaitant créer un dialogue entre chorégraphie traditionnelle africaine, danse contemporaine et hip-hop. Très rapidement, il est invité par diverses compagnies à se produire dans le cadre de tournées qui l’emmèneront en France, en Belgique, au Danemark, en Russie et en Afrique du Sud. Repéré par la célèbre danseuse française Marie-Claude Pietragalla, Dexter est aujourd’hui reconnu pour son langage artistique unique en son genre, mariant avec élégance les traditions de son Afrique natale avec plusieurs langages chorégraphiques actuels. En 2022, Dexter se produit au Festival d’Avignon avec le danseur Julien Derouault, dans le cadre de la création, Dans la solitude des champs de coton, un spectacle chorégraphié et mis en scène par Marie-Claude Pietragalla.
Danse hip-hop et krump
Dotée d’une technique stupéfiante et d’un charisme sans limite, Hendrickx, ou de son nom d’origine Hendrickx Ntela, est reconnue comme l’une des artistes les plus talentueuses de la jeune génération de danseuses et danseurs urbains. D’origine congolaise et angolaise, elle pratique de nombreux styles de danse actuelle, tels que le hip-hop, le krump, le kuduro et l’afrohouse.
Plébiscitée en tant que danseuse freestyle intrépide, elle est l’une des rares représentantes africaines dans le domaine du krump à l’international. Grâce à son style intense, virtuose et authentique, la jeune danseuse est aujourd’hui sollicitée par de nombreuses compagnies de danse, en Europe et aux ÉtatsUnis. Hendrickx a travaillé avec Brahim Rachiki, Kader Attou ou encore Grichka, tous de véritables pionniers du krump et du hip-hop en Europe. Elle a également participé à divers projets sociaux, alliant danse, théâtre et aide aux personnes en situation de précarité. Grâce à ces échanges et rencontres, elle a pu créer récemment sa propre compagnie de danse, nommée, Hendrickx Company. Composée de krumpeur·euse·s, instrumentistes, acteur·rice·s, rappeur·euse·s et slameur·euse·s, cette jeune compagnie a pour mission de faire découvrir les arts urbains au grand public.
De plus, elle a rejoint récemment BBF 2.0, une jeune et ingénieuse compagnie de danse urbaine, 100% féminine.
Novateur, éclectique et courageux, le Geneva Camerata est reconnu à travers le monde comme un orchestre qui défie l’imagination, qui repousse les limites du possible et qui métamorphose les codes et les traditions du classique. Toujours prêt à relever les défis les plus fous, l’orchestre s’est vu primé par de nombreuses récompenses, dont celle du New York Times qui a écrit : « GECA a désormais changé la donne dans le monde de la musique classique ».
Plébiscité pour ses spectacles pluridisciplinaires insolites qui font fusionner musique, danse, théâtre et cirque, le Geneva Camerata propose également des rencontres surprenantes entre différents univers musicaux, allant du classique au jazz, en passant par le baroque, le contemporain, le rock, l’électro et les musiques du monde.
Ces dernières saisons, GECA a créé plusieurs projets hors norme, tels que La Symphonie du Mirage avec le metteur en scène et acrobate Yoann Bourgeois, Dans tes bras à jamais avec la danseuse Marie-Claude Pietragalla, La Danse du Soleil avec le chorégraphe et danseur Juan Kruz Díaz de Garaio Esnaola, ou encore Revolta, mis en scène par les chorégraphes Kader Attou et Grichka.
L’orchestre a également collaboré avec les plus grand·e·s artistes de la scène internationale, tel·le·s qu’Emmanuel Pahud, Gautier Capuçon, Patricia Kopatchinskaja, Thomas Hampson, Tigran Hamasyan, Avishai Cohen, Patricia Petibon, Richard Galliano, Isabelle Adjani, Sophie Marceau, Fanny Ardant, Ibrahim Maalouf, Angélique Kidjo, Buika et Abd al Malik.
Parallèlement à ses concerts à Genève, l’orchestre effectue de nombreuses tournées et se produit dans des lieux prestigieux en Suisse et à l’international, comme la Philharmonie de Berlin, la Elbphilharmonie de Hambourg, le Théâtre des Champs-Élysées à Paris, le Montreux Jazz Festival, le Arts Center de Séoul, le Musashino Hall à Tokyo, la Sala São Paulo et le 92Y à New York.
Paru chez Sony Classical et primé par de nombreuses distinctions internationales, le premier album du Geneva Camerata, nommé Sounds of Transformation, a dévoilé au public un voyage musical singulier aux côtés du pianiste jazz Yaron Herman.
©Kronos Picture
