La salle du Rosey diversifie son offre
Avec onze rendez-vous variés, la soucoupe rolloise tourne autour de tous les genres
Ce sera sa troisième saison. La plus ouverte, la plus diverse. Les deux derniers concerts de l’année encore dans la ligne de mire, le Rosey Concert Hall de Rolle présente déjà ses prochains rendez-vous artistiques. Lorsqu’elle a ouvert ses portes il y a deux ans et demi, la coupole conçue par Bernard Tschumi avait pour mission d’accueillir des concerts classiques prestigieux, dans des conditions optimales.
Les 400 élèves de l’institut «le plus chic du monde» étaient déjà gâtés. Mais la direction de l’établissement voulait élargir le cercle des chanceux. En commandant au fameux architecte lausannois son étonnant bâtiment arrondi riche de 900 places (dont 450 au bénéfice des Roséens), les responsables des lieux avaient pour ambition de séduire un nouveau public. Ils ont atteint leur but. L’établissement est devenu en quelques poignées de mois un centre culturel reconnu.
L’International Menuhin Musical Academy (IMMA) y a implanté sa résidence depuis un an et demi. Sa quinzaine d’apprentis musiciens peut bénéficier, sur trois années, de cours, concerts et master class dont le violoniste Maxim Vengerov représente la pierre angulaire. Le célèbre musicien vient même de quitter la Royal academy de Londres pour se lier plus étroitement encore à l’institution rolloise.
L’année prochaine, la salle en bois aggloméré accueillera tous les genres. Les deux ultimes événements de la fin de ce printemps se profilent les 2 et 3 juin. Phil Collins puis l’OSR annonceront deux mois de pause programmatique. Mais au retour de vacances, c’est le groupe de musique vocale Naturally 7 qui ouvrira les feux. Les neufs chanteurs new-yorkais offriront a capela, sans instruments, des standards célèbres ou inédits de jazz.
Il y aura aussi du théâtre (Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand mis en scène par Jean-Philippe Daguerre). Et encore deux spectacles originaux (Les secrets du Petit Prince avec animation de sable, musique, chant et narration ainsi que Le Bateau Ivre avec des tableaux projetés de Pierre Szeinmetz sur des poèmes d’Arthur Rimbaud dits par Alain Carré, accompagné au piano par François-René Duchâble). La danse s’invite aussi (la compagnie Opinion Public) et le ciné-concert est de retour (Les lumières de la ville de Charly Chaplin, avec l’OSR dirigé par Philippe Béran). Du côté du jazz, la venue d’Avishai Cohen reste encore à préciser.
Quant à la musique classique, elle sera évidemment à l’honneur lors de quatre soirées. Un récital piano-violon (Khatia Buniatishvili et Renaud Capuçon), le retour de Maxim Vengerov avec les solistes de l’Académie Menuhin, et deux concerts symphoniques. L’Orchestre philharmonique de Saint-Petersbourg proposera une affiche Stravinski-Ravel sous la direction de Iouri Tmirkanov avec Jean-Yves Thibaudet au piano. Et la Rolls des phalanges européennes fermera la marche. Le Berliner Philharmoniker dirigé par Gustavo Dudamel sera de passage, après Genève, avec la 3e Symphonie «Rhénane» de Schumann et des pièces diverses de Wagner. Plus haut serait difficile…